Une grande première pour le blog car cet interview est à la fois en vidéo et rédigé. Je tenais à vous présenter Jovan Brunet un parcours original qui se ressent dans les vidéos qu’il propose. Nous allons collaborer ensemble comme vous allez le découvrir dans cet article. Mais laissez-moi en attendant vous présenter ce personnage très sympathqiue.
Sans plus tarder vous pouvez découvrir l’interview en vidéo ou lire mon article. Je vais proposer ce double format régulièrement
Vidéo de l’interview de Jovan Brunet
Soyez indulgent c’est ma première vidéo et j’ai eu un souci avec le pied où était placé mon téléphone, n’ayant pas de retour vidéo, nous avons fais un test. Le rendu était bon, en remplaçant mon téléphone, le pied a bougé et nous avons enregistré notre échange en une seule prise ce qui explique ce décalage.
Néanmoins vu que c’est l’interview de Jovan, cela ne gêne pas plus que cela, et on ressent bien notre complicité. Promis je ferais mieux la prochaine !
Durée de la vidéo : 40 minutes.
Jovan, peux-tu te présenter et présenter ton activité ?
Avant de commencer, je tenais à te remercier Stéphane, de m’avoir sollicité pour réaliser cet interview, c’est toujours un réel plaisir d’échanger avec toi.
Je m’appelle Jovan Brunet, j’ai 30 ans et je suis musicien. Sur internet, je fais des vidéos Youtube autour de la production musicale et du home studio. Il y a des tutos, des review, des conseils, des jams avec mes potes, des concours avec les abonnés et la plupart du temps, beaucoup de rigolades.
Mais je donne aussi des cours de musique, principalement de guitare, de piano et de MAO. Je vois une vingtaine d’élèves par semaine, je suis auto-entrepreneur et c’est cette activité là qui me fait vivre.
Un bon exemple de la démarche de Jovan autour du solfège… J’ai beaucoup apprécié son approche.
J’ai également un groupe de musique dans lequel je joue de la basse et je chante depuis peu.
Très souvent ces activités s’entremêlent et il arrive fréquemment que les membres du groupe, ou même parfois des élèves s’invitent dans des vidéos youtube.
Depuis combien de temps fais-tu des vidéos sur YouTube ?
Ça fait 5 ans, que j’ai posté ma première vidéo, aujourd’hui j’en suis à environ 150 vidéos sur YouTube. J’ai commencé par volonté de partager ma passion pour la musique. À l’époque, peu de mes amis étaient musiciens, je faisais de la musique dans mon coin, un peu en solitaire.
Aujourd’hui, vous pouvez découvrir ma chaine en cliquant sur l’image ci-dessous.
Et pour me suivre sur Instagram : https://www.instagram.com/jovanbrunet/
Ça m’a pris du temps pour franchir le pas, car je ne suis vraiment pas dans le délire réseau sociaux et exposition de ma vie privée à la base. Mais j’ai fini par mettre mes a-prioris de côté, j’ai mis en ligne quelques-unes de mes créations et ça à changé ma vie.
Même si au début mon audience était minuscule, en exposant mes morceaux au monde, j’avais l’impression de les faire exister. C’était à la fois terrifiant et très excitant. Ça m’a donné envie de m’améliorer et de toucher les gens. Je venais de découvrir que la musique était infiniment plus belle quand elle était partagée.
Puis un jour, j’ai reçu un mail qui disait quelque chose du genre : “Salut, j’ai adoré ta dernière prod, je débute en MAO et j’ai vu qu’on habite pas très loin. Est-ce que tu accepterais de me donner des cours ?”
On venait de me proposer de me rémunérer, pour faire la chose que j’aime le plus au monde. Je me souviens avoir donné un tarif totalement dérisoire et avoir fait 3 heures aller-retour pour aller enseigner tout ce que je savais à cette personne.
De retour à la maison, je me suis dis que c’était ça que je voulais faire. Enseigner la musique et transmettre ma passion. Ça semblait tellement naturel. J’ai 7 ans d’écart avec mon petit frère, je lui ai toujours appris tout ce que je savais faire et lui, il m’a toujours suivi dans toutes mes aventures, skate, surf, snowboard, trampoline, parkour, cliff diving, wakeboard, etc.
C’est comme ça que je suis devenu prof de musique, ça fait maintenant 3 ans que j’en vis et de ce fait, la chaîne youtube à naturellement pris une orientation éducative aussi.
Jovan, tu fais de la musique depuis longtemps ?
Depuis un peu plus de 10 ans je crois, j’ai dû commencer autour de mes 20 ans. Personne n’est musicien dans ma famille, je m’y suis intéressé complètement par hasard. D’abord la guitare, puis le piano, puis la production musicale et après j’ai un peu perdu le contrôle, aujourd’hui je suis en train de me demander si je ne peux pas remplacer ma télé par un rétroprojecteur pour avoir la place de rajouter une batterie dans le salon…
En primaire, j’avais demandé à mes parents de m’inscrire à des cours de piano. Les cours se déroulaient pendant la pause de midi, à l’étage d’un grand bâtiment collé à l’école. Depuis le siège du piano, je pouvais voir tous mes copains jouer au foot sur le terrain de la cour de récré, ils s’amusaient, criaient, rigolaient, pendant que moi j’étais dans cette salle silencieuse, où on essayait de m’apprendre le solfège. J’ai rapidement voulu arrêter et mes parents ont été très compréhensifs. C’est un souvenir important pour moi, car on m’a laissé le choix, si on m’avait forcé à continuer les cours, j’aurais probablement été dégoûté de la musique et j’aurais eu une vie bien différente.
À 20 ans, j’ai eu envie d’apprendre à jouer d’un instrument, mais en autodidacte cette fois-ci. En faisant toutes les erreurs possibles, mais c’était pas grave, parce que je m’amusais. Et quand on s’amuse, on progresse sans s’en rendre compte. J’ai donc tout appris tout seul, avec l’aide de Youtube, de quelques bouquins et des musiciens inspirants que j’ai croisé sur mon chemin.
Aujourd’hui, lorsque je reçois un nouvel élève en cours, je m’efforce de lui transmettre une passion avant d’enseigner la musique et pas l’inverse.
De quels instruments joues-tu ?
Je joue de la guitare, acoustique et électrique, du piano, de la basse, du ukulele, de l’harmonica, je chante aussi avec le groupe, et je rap sur certains morceaux. J’aime bien être polyvalent et je suis intéressé par tellement de choses différentes que je n’ai pas pu me contenir à un seul instrument.
Et puis, j’adore apprendre, ça ne me fait pas peur d’être débutant, au contraire même, je trouve que c’est important de se challenger et de ne pas se reposer sur ce que l’on sait faire. Et c’est un très bon exercice de lâcher prise. Notamment avec le chant, lorsque l’on débute, la peur du ridicule est souvent très présente.
Tu connais bien les synthés ?
On aimerait toujours en savoir plus, mais oui, suffisamment pour bien m’amuser, c’est moi le geek de la bande. En revanche je me considère toujours comme amateur, il y’a constamment plein de nouvelles choses à découvrir, alors je continue d’apprendre, il faut dire que c’est un domaine extrêmement dense.
Et puis je suis de 93, la plupart des synthétiseurs les plus emblématiques de la planète sont sortis alors que je n’étais même pas né. Et dans ce domaine là, l’histoire est particulièrement importante, car c’est tous ces synthés des années 80 qui ont établis les fondations de beaucoup de nos musiques actuelles, on ne peut simplement pas les ignorer.
Mon petit frère m’a offert le livre de Bjooks “Synth Gems 1” à Noël qui retrace l’histoire des synthétiseurs vintage les plus mythiques. Et sur mon ordi, j’ai la V-Collection d’Arturia dans laquelle il y a justement des émulations de tous ces synthétiseurs vintage. Du coup je me fais mon petit cours d’histoire de temps en temps, avec le bouquin sous les yeux et le plugin du synthé en question sur l’ordi, ça me fait faire des grands bonds dans le passé, c’est assez passionnant.
Vous pouvez découvrir ce livre ci-dessous et le commander sur Thomann au prix de 75€.
Et j’ai eu la chance de collaborer avec des marques fantastiques, comme Arturia, Bleass, Korg, Novation, Woodbrass, grâce à elles, j’ai pu tester de nombreuses machines.
Arturia à joué un grand rôle dans ma découverte du monde de la synthèse sonore. Le Microfreak à été mon tout premier synthétiseur (test de ce synthé dans le blog), j’ai été complètement bluffé. Ça a aussi été la première marque à vouloir travailler avec moi, alors que je venais tout juste de passer les 1k abonnés, c’est courageux de leur part, je garderai toujours une affection particulière envers eux.
Quelques machines Hardware dont je suis fan :
Arturia Minifreak, machine de guerre petit format, avec une palette sonore particulièrement versatile, allant des sonorités les plus douces, aux plus complexes et déjantées. Vous pouvez lire mon article sur ce synthé.
Korg Drumlogue, savante combinaison de synthèse analogique et digitale dans une Drum Machine au look industriel. Extrêmement flexible et très customisable.
Novation Circuit Tracks, une groovebox plein de ressources sur batterie. Couplé à une petite enceinte portable, c’est l’outil idéal pour jamer en déplacement.
Zoom MS70 CDR : Une pédale multi-effet abordable, avec tout plein de Chorus, Delay et Reverb, sonne super bien.
Tu possèdes un home studio, peux-tu nous le présenter ?
J’ai la chance d’avoir une chérie musicienne avec qui je partage cette passion, à la base cette pièce est censée être un salon, mais on l’appelle “le stud” car c’est plus un studio qu’un salon.
Voici la vue d’ensemble de mon stud…
J’en profite pour présenter la vidéo de son home studio 2023, il a évolué depuis, mais vous retrouverez une bonne partie de son matériel.
On pourrait le diviser en 3 pôles. Au centre de la pièce, c’est le cœur du studio avec l’ordi, l’interface audio, les enceintes, le Push 2 et un clavier maître 88 touches à touché lesté, pour les cours de piano. C’est ici que je produis, que je monte les vidéos, que j’envoie des mails, que je fais mes comptes, etc.
J’utilise Ableton comme DAW, je l’aime beaucoup car c’est un logiciel qui me permet d’être extrêmement spontané, notamment grâce au mode session. J’ai eu l’occasion de tester d’autres DAW, beaucoup sont excellents, mais c’est le côté fun d’Ableton qui m’a séduit.
Rapide tour du matos de Jovan Brunet :
Dell XPS 15 : La portabilité de mon ordinateur est un facteur non négociable pour moi, j’aime pouvoir emporter mes projets chez les copains, en vacances, ou travailler au bord de la piscine, les pieds dans l’eau quand je vais faire un coucou chez maman.
Adam Audio A7X : Des enceintes extrêmement précises. Avec un bas du spectre très équilibré. J’arrive à bien contrôler mes mix grâce à elles.
Beyerdynamics DT770 : Très utile pour aller choper les détails dans les hauts médiums, notamment pour le mixage des voix, des guitares, etc.
Studiologic SL88 Studio : Selon moi le meilleur rapport qualité-prix pour un clavier maître 88 touches à touché lesté. Tous les pianiste qui l’essayent m’en font des compliments. Il possède un keybed Fatar, avec artertouch.
Audiofuse studio : Interface audio extrêmement polyvalente, parfaite pour faire plein d’expériences en studio. Entrées phono pour platine vinyle, possibilités de reamping, d’inserts, de loopback, elle est aussi très customisable et peut fonctionner de façon autonome, l’ordinateur éteint.
Ableton Push 2 : Il ajoute ce côté intuitif et immédiat du hardware à mon DAW et me permet d’utiliser Ableton comme un looper géant. C’est un outil de composition très immédiat et une vraie machine à jam.
Et tout plein de VST.
A gauche de la pièce, c’est le coin hardware, où toutes les machines sont installées sur une table haute. Il n’y a pas de chaise, on joue debout en bougeant la tête et en remuant les fesses. L’idée, c’est de favoriser la spontanéité et les interactions. Tu peux voir ça un peu comme un comptoir de bar, mais avec des synthés à la place des binouses. Si un invité lance un regard curieux sur les machines, en 3 secondes tout est allumé et ça part en jam, qu’il soit musicien ou non d’ailleurs, tout le monde participe.
Dans ce but, l’audio de toutes les machines est en permanence câblée à mon AudioFuse Studio, et comme elle est autonome, je n’ai même pas besoin d’allumer l’ordi pour entendre ce qui sort de mes synthés. La seule autre connexion se fait via MIDI, entre chacune des machines, pour synchroniser le tempo de tout ce petit monde et pouvoir déclencher des boucles en simultanées.
À droite de la pièce, c’est le coin guitare, avec les amplis et les pedalboards. Là aussi, tout est prévu pour pouvoir être utilisé avec le moins de friction possible.
Galerie photo d’Océ sur le matériel du « stud »
Je voulais vous montrer les photos qu’Océane a prise pour l’article, il y en a de très belles.
Comment composes-tu ? Quel est ton « workflow » ?
Souvent, ça part d’un matos que j’ai envie de tester, ou d’un son que j’ai en tête . Ça commence avec une petite idée, un truc minuscule et puis ça part très loin.
La vidéo sur le Minifuse Recording Pack en est un super exemple. Je voulais montrer aux gens les bases de l’enregistrement, j’avais prévu d’enregistrer ma guitare acoustique et le piano droit de mon pote Oliv. Puis, une chose en entraînant une autre, on s’est retrouvé à composer une musique de Far-West, sauce Ennio Morricone et on a tiré une rallonge pour aller enregistrer des synthés au fond du jardin pendant que le voisin passait le tracteur. On était en plein mois de janvier, on avait froid, ça n’avait aucun sens, mais on a énormément ri. Et je garde un superbe souvenir de cette journée.
La compo, et même une grande partie de mon process musical, passent souvent par le fun. J’entretiens cette âme d’enfant curieux et insouciant, je pense que c’est important, c’est une des choses qui fait que je suis profondément heureux dans ma vie.
D’ailleurs, être heureux, ça ne tombe pas du ciel, c’est un travail personnel. Il y a une époque où je me comparais aux autres, je m’agaçais quand j’échouais, j’étais impatient, etc. C’est pas si grave, c’est humain et beaucoup de créateurs et artistes sont victimes de ça. Mais depuis que j’ai réussi à écarter ces mauvaises pensées et à prendre du recul sur la vie, tout est devenu beaucoup plus simple.
Tu joues en groupe ?
Oui, depuis presque 1 an maintenant. Et j’ai rarement autant progressé musicalement que depuis que je joue en groupe. C’est une super expérience que je conseille à tout le monde. Et puis, il faut dire qu’on se marre bien !
Tu abordes la musique différemment quand tu joues en groupe, par rapport au studio. En studio, j’adore l’enregistrement, l’arrangement, le mixage, le sound design, tous les différents outils de production et j’aime beaucoup trouver des techniques inhabituelles pour obtenir des sonorités uniques.
En groupe on réfléchit complètement différemment. Qui joue quoi, quand, pourquoi ? C’est un vrai travail d’équipe. Et même au niveau du matos, tu ne réfléchis pas pareil, tu dois faire simple et efficace, trouver des compromis, c’est une tout autre logique.J’adore ces deux aspects de la musique et j’aime utiliser des connaissances acquises au studio, dans mon jeu en groupe et inversement. D’ailleurs, cette expérience en production m’aide beaucoup à évaluer la balance des instruments en live, à comprendre la pertinence de chaque effet par rapport à la dynamique du morceau et plus généralement à avoir du recul sur l’ensemble de la performance, de la même façon que quand j’écoute un mix au studio.
Peux-tu nous présenter les membres de ton groupe
Vous avez déjà vu Oliv sur la chaîne, c’est notre claviériste, régulièrement à la bourre, c’est un professionnel du freestyle, il nous fait beaucoup rire. Il a un jeu très mélodique, avec des envolées subtiles bien placées, il apporte de la douceur aux morceaux.
Vous avez aussi vu Océ, ma chérie, qui joue de la guitare et chante. Par contraste avec Oliv, elle à un jeu rythmique très ancré, lourd, voire gras, elle est fan de disto et amène un côté rock badass à nos productions.
Moi je suis à la basse et au chant aussi. Bien que ce ne soit pas mon instrument de prédilection, étant très influencé par la scène Hip-Hop, soul et funk, la basse me permet de bien m’éclater et de faire groover les morceaux.
Ensuite il y a Dam, notre batteur, qui n’a pas encore fait d’apparitions sur la chaîne, mais ceux qui me suivent sur insta l’on sûrement déjà vu passer en story. Il vient du métal, mais s’est réorienté vers des styles plus swingués aux influences funk et soul. Il assure grave !
Ayant tous les 4 des influences assez différentes, le résultat est forcément très hétérogène et j’adore ! J’ai grandi en écoutant des groupes très “fusion”, comme Linkin Park, Daft Punk, Gorillaz, Red Hot Chilli Pepper… Le métissage des genres est quelque chose que j’affectionne particulièrement.
À l’origine, on avait une chanteuse qui a dû nous quitter pour se concentrer sur ses études. En attendant de trouver quelqu’un d’autre, on s’est mis à chanter avec Océ, pendant les répèts. C’était juste histoire de se repérer par rapport aux différentes parties des morceaux.
Et en fait, on s’est pris au jeu ! Pourtant, à la base, on est tous les deux pas très à l’aise en chant. Mais ça nous fait un petit challenge à relever. On en à discuté et tout le monde était ok. Du coup maintenant on s’entraîne, on fait des vocalises à la maison et tout le tralala et en vrai, le chant, c’est trop cool !
Je vois souvent des Jams, c’est ta marque de fabrique ?
C’est vrai que j’aime bien jammer. En fait j’aime surtout le partage. J’ai toujours partagé toutes mes passions avec mes potes, plus on est de fous plus on rit, peu importe l’activité. Du coup les jams se sont imposés naturellement avec mes amis musiciens.
Mais c’est aussi une position réfléchie, pour présenter du matos. Sur Youtube, les review sont souvent très factuelles et je me suis aperçu qu’on ne voyait pas énormément de démo en situation réelle et spontanée.
C’est cool de savoir qu’un synthé à 2 oscillateurs, 3 LFOs et plein d’effets, mais ça nous donne peu d’infos sur le rôle qu’il aura dans le contexte d’une musique, avec d’autres instruments. Et je trouve que l’exercice du jam est très efficace, il fait rapidement ressortir la personnalité de la machine.
De notre côté, on joue le jeu à fond aussi, les compos ne sont pas réfléchies à l’avance, on construit tout sur le moment et il n’y a aucune correction en post prod. Ça apporte également un côté divertissant pour ceux qui regardent. Je suis très à l’écoute de ce qu’on me dit en commentaire et j’ai remarqué que ce genre de contenu plaisait beaucoup. Les gens apprécient cette authenticité qui met en avant certains aspects habituellement cachés de la musique, les galères, les fausses notes, les imprévus, mais aussi les solutions, qui font partie intégrante du processus créatif.
Comment vois-tu la collaboration avec mon blog ?
On a eu l’occasion d’échanger plusieurs fois et le courant passe super bien, j’aime ton état d’esprit, tes remarques sont toujours très pertinentes et je trouve que ton blog est extrêmement qualitatif, félicitations au passage.
Les vidéos que je fais sur Youtube sont à but éducatif, mais aussi divertissant. Et c’est important pour moi de garder ces deux aspects à peu près en proportion égale, c’est tout simplement ce qui me plaît.
Mais de ce fait, il y a certains sujets que j’ai du mal à aborder. Par exemple, je peux facilement expliquer comment régler l’oscillateur d’un synthé parce que c’est ludique et divertissant. Et puis je peux le mettre en contexte en créant une musique autour de ça.
Mais si dans la vidéo je passe 10 min à expliquer comment installer les drivers d’une interface audio, ou que je passe du temps sur un détail trop précis d’un synthé, la vidéo va perdre en dynamisme, beaucoup de spectateurs vont zapper, et puis, c’est un niveau de profondeur dans lequel je n’ai pas toujours envie d’aller.
Pourtant c’est des infos parfois hyper importantes. Et je pense que ce niveau de précision est très pertinent sur un support écrit. L’article de blog, tu le consomme de façon complètement différente de la vidéo. Déjà, t’es plus posé, t’as le temps de lire à ton rythme, il y a un petit sommaire pour se repérer. Tu peux utiliser l’option “rechercher” avec CTRL + F pour trouver rapidement ce que tu es venu chercher. Et tu peux enregistrer la page dans tes favoris pour y revenir fréquemment. C’est un support qui se prête très bien aux explications précises et détaillées.
Nous allons travailler ensemble sur certains sujets, pour vous les présenter sous plusieurs angles. Chacun dans notre style, dans une optique de complémentarité. On pourrait imaginer, par exemple, pour la présentation d’un synthé, une vidéo avec des défis de production, des jams entre potes et des avis à chaud sur les différentes fonctionnalités, alors que l’article de blog couvrirait un aspect plus technique, voire didactique de la machine.
Pour nos audiences respectives, ce serait une valeur ajoutée énorme, car les sujets abordés seront couverts avec une grande précision.
Peux-tu nous annoncer quelques prochaines vidéos à venir ?
Avec plaisir ! En fait, ta proposition d’interview tombe vraiment à pic, car je m’apprête à tester un nouveau format sur la chaîne, un peu similaire à ce qu’on est en train de faire. J’aimerais, de temps en temps, faire un genre de podcast dans lequel je discuterai avec un invité d’un sujet lié à la création musicale.
Les tutos sur les synthés et les vidéos astuces, c’est cool pour progresser, mais le mindset et toutes ces questions liées à ton état d’esprit et à la façon dont tu vois la musique sont, selon moi, toutes aussi importantes. Avec les invités on pourra échanger nos retours d’expériences, parler workflow, donner des conseils pour professionnaliser une activité, raconter des anecdotes, etc.
J’espère que le format plaira, si c’est le cas, ça peut devenir quelque chose de récurrent sur la chaîne. Je vais faire les premiers épisodes avec mes potes qui vivent près de chez moi, mais par la suite, je pourrais même proposer à d’autres musiciens ou créateurs de contenu de participer, à distance, un peu comme on le fait aujourd’hui. En fait, sans le savoir, tu es un peu le pilote de ce nouveau concept.
Je te remercie encore pour l’intérêt que tu portes à mon projet. Il me tarde de voir ce que l’avenir nous réserve à tous les deux. Une chose est sûre, on va bien s’amuser !
Conclusion
J’espère que vous aurez apprécié cette nouvelle démarche, un grand pas pour moi que de passer à la vidéo grâce à Jovan que je remercie pour ses conseils, et le montage de la vidéo.
Et je tenais à retranscrire cette vidéo comme je le fais dans mes articles, pour que vous ayez le temps aussi de découvrir en détail Jovan.
Jovan est une belle personne, un YouTubeur prometteur, nous avons eu plaisir à échanger et imaginer nos collaborations. Et j’ai hâte de vous montrer nos prochains articles en commun.
Il apporte un côté ludique, pédagogique, et sympathique dans la découverte de matériel, mais pas que, et c’est là où il se démarque. Le fait de jammer, montrer sa passion son envie de partager la musique à plusieurs fait une belle différence.
Je tiens également à féliciter Océ pour ses superbes photos , de très belles prises de vue, et un côté artistique évident… Faut continuer Océ ! Si vous voulez la suivre sur instagram : https://www.instagram.com/cosypicturing/
Si vous avez apprécié cet article, laissez-nous un commentaire, notez-le, cela va nous encourager à continuer. Merci . Et dites-moi ce que vous pensez du fait que je réalise des vidéos.
4 Responses
Encore de belles et et intéressantes rencontres. Élargir ce cercle jamais fermé pour le faire devenir sphère pourtant ouverte, légère et mouvante comme une bulle,
Entre les appareils, les méthodes, les techniques, les logiciels et les musiciens, il y a beaucoup de sujets à aborder. Merci du partage en tout cas, et de laisser un espace d’expression libre(?).
Vivement le synth fest.
Pour vous rencontrer tous les 3 au stand Synth food.
A bientot
Christian
Merci beaucoup pour votre commentaire Didier. Content que ce format vous plaise 😊
Merci Christian, oui content de te revoir au SynthFest, et aussi chez moi. Mon coin musique a bien changé 😊